« Je pense que j’ai un rôle de facilitateur au sein de la communauté. La communauté est et devrait être le principal acteur de son propre développement. »
Propos recueillis par Nisma Le Boul | Londres, 2 Janvier
Quelles sont les activités votre organisation ?
Krisoker Sor est une organisation à but non lucratif fondée en 2007, mais il travaille au niveau local avec la communauté côtière de Sujonkathi Oriental au Bangladesh depuis 1999. Notre premier souci est le développement endigène d’une petite collectivité. L’ambition de Krisoker Sor est d’établir un lien clair entre des stratégies de Réduction de Risques de Catastrophes avec le changement climatique et des initiatives de développement durable. Nous voyons le développement durable et la Communauté dans son ensemble en mettant en œuvre des projets communautaires avec une approche « holistique » au développement. Notre organisation repose sur le « pouvoir de la communauté » à mettre en œuvre activités basées sur la recherche(projet RRC par exemple l’écosystème) pour influencer les stratégies RRC aux niveaux local, national, régional et mondial.
Comment pourriez-vous décrire son rôle au sein de la société civile
Notre organisation joue un rôle important dans la société civile du Bangladesh. Alors meme que nous ne soyons pas financé, Krisoker Sor a favorisé des relations solides entre differents acteurs de la RRC pour plus d’impact sur le terrain. Tous les projets sont mis en œuvre en collaboration avec les représentants locaux, les gouvernements nationaux, les groupes communautaires locaux, ONG ou des réseaux universitaires. En outre, nous avons utilisé plus de 1 000 bénévoles pour soutenir nos activités.
Quel est votre rôle, qu’est ce que ça implique ?
Je pense avoir un rôle de « facilitateur » dans la communauté. La communauté est et être le principal acteur de son propre développement. Mon but est de faire en sorte que la voix de notre communauté se fasse entendre par les décideurs au niveau international, et que la connaissance locale soit reconnue et incorporée dans les processus décisionnels de la RRC.
A quel moment votre organisation a-t-elle rejoint GNDR ?
Krisoker Sor a rejoint le réseau GNDR en 2014.
Pour quelle raison avez-vous rejoint GNDR ?
En 2015, notre organisation participa à un atelier de l’ONU/SIPC à Genève organisé par Margareta Whalström, Présidente de la Croix-Rouge Suisse, pour le premier examen de l’ébauche du cadre de Sendai pour la Réduction des Risques de Catastrophes (SFDRR en anglais). GNDR fut l’une des 13 organisations de la société civile participant à cet atelier. Lors de cet événement, j’ai eu le plaisir de rencontrer Marcus Oxley ancien directur et co-fondateur de GNDR et qui nous a encouragé à rejoindre le réseau.
Envisager 3 avantages pour Krisoker Sor d’appartenir au GNDR ?
GNDR est un solide réseau mondial qui compte plus de 850 membres dans le monde entier. L’opportunite de pouvoir partager des connaissances avec ces membres est un énorme avantage. Par le biais de ses programmes de Réduction des Risques de Catastrophes, GNDR influence les cadres internationaux tout en examinant le rôle crucial des communautés locales pour un plus grand impact. Dernier point mais non des moindre, GNDR cultive une ambiance « familiale » et ce fut un plaisir de travailler avec son secrétariat.
Citer un axe d’amélioration pour le reseau GNDR
Je voudrais souligner le manque de financement direct pour les membres de GNDR. Malgré son excellent travail sur le terrain, une capacité financière accrue signifierait un soutien supplémentaire pour ses membres.
Vous, quels sont vos plus grandes réalisations en tant qu’organisation ?
Depuis 17 ans, notre organisation s’appuie sur des bénévoles pour mettre en œuvre ses projets. Notre souhait est de travailler pour et avec la Communauté, main dans la main. Notre réseau est très actif et dynamique ; depuis 2001, nous avons soutenu 700 ménages dans la communauté. Nous croyons que nous contribuons à un « changement de mentalité » au sujet de la réduction de catastrophes et de développement, au niveau local, national mais aussi mondial. En 2016 Kirsoker Sor a partagé son approche lors de la Conférence ministérielle asiatique sur la réduction des risques à New Delhi, axé sur « Reconstruire mieux», un pas de plus vers la traduction de la réalité locale dans l’élaboration de politiques internationale de la RRC.